Anciennes à Mandela - Témoignages

(actualisé le ) par Françoise Martinez

Alors voilà, à l’heure où nos élèves de 3e se penchent sur leurs vœux d’orientation, il nous a semblé intéressant de vous faire partager les témoignages d’anciennes élèves du lycée.

La plupart des jeunes filles en classe de 3e se tournent vers des formations classiques : par habitude, par principe parfois et peut-être par crainte de l’inconnue trop souvent. « Quoi ? Choisir un bac MELEC (métiers de l’électricité et de ses environnements connectés) ou MSPC (maintenance des systèmes de production connectés, anciennement appelé MEI) ? Mais ce n’est pas pour nous, il n’y a que des garçons ! »
Pas toujours ! Des filles aussi suivent ces formations. Elles sont peu nombreuses certes mais y réussissent aussi bien que les garçons voir mieux ! Et oui, il ne s’agit pas uniquement de faire marcher ses muscles … mais avant tout ses méninges et les filles, jusqu’à preuve du contraire, n’en sont pas dépourvues …
Alice, a obtenu son bac MELEC en 2018. Elle a choisi cette filière par goût et aimait bien le côté « manuel ». Elle était à l’aise dans cette formation et cela ne lui a pas posé de problème de savoir qu’elle serait peut-être la seule fille dans sa classe … Après son bac, elle a poursuivi ses études avec l’obtention d’un BTS électronique puis une licence en domotique. Durant ses différents stages ou emplois, elle a toujours été la seule jeune femme., toujours bien accueillie. « Je n’ai jamais eu de remarque, de problème ou de discrimination lié au fait d’être du sexe opposé ; au contraire, j’ai parfois vu ça comme un atout ». Lucie a obtenu le même bac qu’Alice, avec le même ressenti. Ensuite, Lucie se lance dans un BTS électrotechnique : « le BTS électrotechnique me plaisait mais c’était en formation initiale, donc j’ai voulu passer en alternance en deuxième année et en faisant mes recherches, j’ai décidé de me réorienter dans la maintenance pour me diversifier et en apprendre davantage. » Un BTS de maintenance des systèmes industriels option système de production se profile donc pour cette fin d’année.
Pour Alicia, c’est le hasard qui l’a conduit en MELEC. Elle ne savait pas quelle formation choisir, elle s’est faite confiance et a jeté son dévolu sur une formation qui passerait atypique pour encore trop de personnes. Elle savait qu’elle risquait d’être la seule fille mais à elle non plus, cela n’a posé aucun problème : « j’ai grandi dans les quartiers du 94, j’étais beaucoup avec les garçons depuis petite, cela ne m’a donc pas dérangé de choisir une filière dite pour homme. » En milieu professionnel, le soutien attendu est plutôt venu des hommes, les femmes qu’elles a croisé ont parfois manqué de gentillesse. Surement les capacités d’Alicia, incomprises par ces dames, ont déclenché une jalousie mal placée ! Après un BTS en électrotechnique, aujourd’hui Alicia rajoute des cordes à son arc et suit une formation en vente.

Emma, qui a obtenu son bac MEI l’an dernier, voulait dès la fin de la 3e « apprendre un métier ». Elle ne pensait pas être la seule fille dans sa classe mais cela ne lui a pas posé de problème particulier. Pour elle, « il n’y a pas de différence entre les filles et les garçons ». Aujourd’hui, elle prépare un BTS SIO (Services informatiques aux organisation). « Sur mes lieux de stage, la seule dame que j’ai rencontré était dans un bureau ».

Nous avons aussi des garçons qui sont passés par des filières où ils se font rares. Nous aurions aimé vous présenter leur témoignage mais … voilà, cela fera l’objet d’un second article.

Le lycée propose différentes filières, aucune n’est sexuée : élèves de 3e, faites vous confiance, choisissez ce qui vous semble le plus adapté à votre tempérament et foncez !

Nous tenons à remercier très chaleureusement nos anciennes élèves pour leurs témoignages et les photos qu’elles nous ont gentiment fournis pour illustrer cet article. Sans elles cet article n’aurait pas existé. Un grand merci donc !

Si vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice et nous envoyer vos témoignages (anciens ou pas de Mandela d’ailleurs), nous les attendons avec plaisir !

Mme Sauger, Mme Ringenbach et moi même.